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Quand l’eau manque… sauf au Canada!

Ce ballado est disponible directement sur la radio universitaire CFAK de l’UdesUniversité de Sherbrooke ! Ceci est la version écrite de ma chronique audio horrifique à découvrir et à écouter !


Chronique

Mes chers amis canadiens, aujourd’hui on va parler de quelque chose qui ne vous inquiète probablement pas trop : l’eau! Et pourquoi s’en soucier, après tout? Vous avez littéralement 20 % des ressources mondiales en eau douce sous la patte. 

C’est un peu comme avoir un gigantesque garde-manger rempli à ras bord, pendant que le reste du monde cherche désespérément une bouteille d’eau dans un désert. 

Mais si vous pensiez qu’avoir de l’eau en quantité vous exempte de vous soucier du problème, détrompez-vous! Parce que dans certaines parties du monde, l’eau, c’est un peu comme le soleil à Montréal en janvier : rare et précieuse. 

Pendant que vous regardez la pluie tomber du ciel (ou peut-être même de la neige fondre en avril), d’autres se démènent pour inventer des solutions dignes de films de science-fiction pour récupérer chaque goutte d’eau possible. Et on ne parle pas de gadgets futuristes du genre « Retour vers le futur », non, non. 

Ces inventions existent déjà et fonctionnent, là, en ce moment, alors qu’on se parle.

Quelles sont les solutions dont tu veux nous parler ?

Les Solutions

Prenons l’exemple de Kumulus, une start-up tunisienne qui pourrait bien changer la donne dans les régions arides. Leur idée ? Récupérer l’humidité présente dans l’air pour la transformer en eau potable. Oui, vous avez bien entendu : ils transforment l’air en eau! 

Leur appareil: un condensateur astucieux, aspire l’air, le refroidit pour en extraire l’humidité, avant de passer l’eau dans un filtre à microparticule; puis un autre, qui tue les micro-organismes. 

Et hop, vous avez de l’eau potable! Pas besoin de pipeline, pas besoin de pluie ! 

Bref, Kumulus, c’est un peu comme un magicien de la nature qui fait apparaître de l’eau là où il n’y en a pas.

Mais attendez, ce n’est pas tout ! En Éthiopie, ils ont un autre projet aussi génial que innovant : les Warka Water Towers. Ça ressemble à quoi ? À une tour de bambou, haute et majestueuse, qui attrape l’humidité de l’air grâce à une structure de maillage. 

C’est open source, c’est écologique, c’est simple et efficace. 

La rosée du matin, l’humidité ambiante… tout ça est capté et redirigé vers un réservoir qui fournit de l’eau aux habitants de villages où la sécheresse est un problème quotidien. 

C’est une solution simple et durable, et surtout, ça ne coûte presque rien à construire, contrairement à ces grandes usines de dessalement ou ces complexes hydrauliques high-tech. Non de Zeus, comment expliquer l’ingénierie derrière tout ça ?!

Le projet WATERSPOUTT, financé par l’Union européenne, s’est concentré sur le développement de technologies SODIS (désinfection solaire de l’eau). 

L’utilisation du soleil pour purifier l’eau ne date pas d’hier : il y a environ 2000 ans, certaines communautés indiennes laissaient déjà l’eau reposer dans des bacs exposés au soleil. Le principe est simple : l’eau est placée dans un récipient transparent et exposée directement au soleil pendant six heures. 

Les rayons UV détruisent les microbes, tandis que la chaleur accumulée empêche les mécanismes de réparation des micro-organismes. 

WATERSPOUTT regroupe 18 partenaires issus de 11 pays, dont 4 en Afrique. Leur  objectif est de fournir un accès abordable à l’eau potable pour les communautés isolées et vulnérables en Afrique et ailleurs, en concevant et développant des technologies SODIS durables.

La méthode SODIS est reconnue dans les pays en développement comme un moyen efficace de lutter contre les maladies hydriques. Cette initiative européenne visait à améliorer la technique SODIS et à l’associer à d’autres méthodes de traitement de l’eau afin de maximiser l’accès à l’eau potable dans les communautés rurales africaines.

Donc il existe de nouvelles manières de trouver de l’eau là où il n’y en a pas, mais là où il y en a ?

Ça concerne tout le monde !

Ces initiatives, mes chers amis canadiens, nous rappellent que l’eau n’est pas un acquis éternel. 

Avec le réchauffement climatique qui avance à grands pas, les pénuries d’eau risquent de devenir de plus en plus fréquentes dans plusieurs régions du monde. 

Et même le Canada, qui possède 20 % de la réserve mondiale en eau, n’est pas à l’abri de la crise si rien n’est fait. 

D’ici 2050, on estime que la moitié de la population mondiale pourrait vivre dans des zones souffrant de pénuries d’eau. 

Vous savez ce que ça veut dire ? Des migrations massives, des tensions internationales, et des conflits pour cette ressource qui, jusque-là, semblait abondante.

Le réchauffement climatique ne fait pas qu’assécher les rivières et assécher les sols. Il perturbe aussi le cycle de l’eau : les glaciers fondent, les sécheresses se prolongent, et les inondations se multiplient. Alors, même ici, on pourrait bien voir des jours où l’accès à l’eau ne sera plus aussi simple qu’ouvrir un robinet.

Et dans un contexte de croissance agricole, croyez-moi, chaque goutte sera bonne à prendre ! Et qui sait, un jour, peut-être, qu’une de ces Warka Towers en bambou se dressera fièrement au milieu du parc Mont-Royal !

En attendant, je ne sais pas pour vous, mais moi, ça m’a donné soif. Apportez-moi ma Sherbroise !

Sources

https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/3822/eau-canada-rocheuses-penurie

https://cordis.europa.eu/article/id/415839-using-the-sun-for-water-disinfection-in-africa/fr

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